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vendredi 24 avril 2009

Le 23 avril : la fête des enfants en Turquie ou le cauchemar des enfants kurdes

La Turquie organise des festivités tous les ans pour célébrer la fête des enfants. Il s’agit d’une journée dédiée aux enfants que Mustafa Kemal, père fondateur de la République turque, a instaurée le 23 avril 1935 afin de souligner l’importance qu’ils revêtent dans la société.

Lors de cette cérémonie, des enfants de toutes nationalités sont présents pour participer aux activités festives. Cette fête constitue un progrès en matière de reconnaissance des droits des enfants qui sont encore, de nos jours, victimes de maltraitance ou d’esclavage dans certains pays.

La Turquie figure donc parmi les pays « avant-gardistes » en matière de reconnaissance de droits et de progrès. Cependant, on constate de temps en temps quelques simples dérapages comme cela arrive dans tous les pays démocratiques.

Cette photo montre un membre des forces spéciales turques qui attrape un enfant kurde par derrière et le frappe à coups de crosse de mitraillette. Cette scène a lieu le jour de la fête des enfants en Turquie. C’est bien une scène classique en Europe, n’est-ce pas ?


Le message est clair : les forces de sécurité en Turquie ont les pleins pouvoirs pour éradiquer toute « menace ». En l’occurrence, la menace venait d’un enfant kurde qui participait à une manifestation en faveur du DTP, parti pro-kurde, pour protester contre les arrestations massives suite à l’échec de l’AKP, parti du Premier ministre turc, lors des élections municipales. Par conséquent, cet enfant était une cible potentielle qu'il fallait à tout prix éliminer.

En réalité, la menace que l’enfant constituait se résumait à une simple marche dans l’objectif d’exprimer son mécontentement à l’égard de la politique du gouvernement dans la région.

Cet enfant était-il un terroriste ?

Cet enfant n’avait pas d’explosifs sur lui.
Cet enfant ne portait pas d’armes.
Cet enfant ne se trouvait pas dans un lieu public pour se faire exploser.
Cet enfant n’avait aucune volonté de vengeance en participant à cette manifestation.

Par contre…

Cet enfant a commis un seul crime…celui d’être Kurde.

S’il sort du coma…

En plus d’être Kurde, cet enfant commettra d’autres crimes, de vrais crimes, à commencer par abattre le monstre que l’on voit sur la photo.

Empêchons donc cet enfant et les autres enfants de devenir des monstres, des terroristes. Pour cela, oeuvrons pour une vraie démocratie en Turquie et la reconnaissance de l’identité kurde.

Pour voir la vidéo de la scène, cliquez sur le lien suivant :
http://www.roj.tv/news/126/ARTICLE/3334/2009-04-23.html

samedi 17 janvier 2009

Pétition en faveur de Leyla Zana - Cliquez ici pour signer

Pétition en faveur de Leyla Zana, ancienne députée du Parti de la Démocratie (DEP), Prix Sakharov 1995 - condamnée à 10 ans de prison par un tribunal turc

Monsieur le Président de la République de Turquie,
Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Président de la Grande Assemblée,
Madame Leyla Zana vient d’être condamnée à 10 ans de prison par la 5ème Cour pénale de Diyarbakir pour un délit d’opinion sur le fondement d’articles contestables d’un code pénal qui ne garantit pas suffisamment le respect de la liberté d’expression et dans des conditions contestées par la défense.
Rappelons que Madame Leyla Zana, élue en 1991 comme députée de Diyarbakir, arrêtée en 1994, condamnée à 15 ans de prison, libérée en 2004, est très connue en Europe comme militante luttant "contre l’intolérance, le fanatisme et l’oppression" et que son précédent emprisonnement avait suscité de nombreuses protestations.
Rappelons également que Leyla Zana avait reçu en 1995 le "Prix pour la liberté de l’esprit", du nom du scientifique et dissident soviétique Andrei Sakharov, créé en 1988 par le Parlement européen pour honorer les personnes ou les organisations qui ont marqué de leur empreinte le combat en faveur des Droits de l’Homme et pour la défense des libertés.
Au nom de la liberté d’expression, nous vous demandons de vous opposer à une nouvelle incarcération de Madame Leyla Zana, d’arrêter les poursuites et d’engager résolument la Turquie sur la voie de la démocratie et de la paix.
Respectueusement,
PREMIERS SIGNATAIRES
Danielle Mitterrand, Présidente de France Libertés Fondation Danielle Mitterrand ;
Michel Rocard, ancien Premier Ministre, Député européen ;
Edmond Hervé, ancien Ministre, ancien Député-Maire de Rennes, Sénateur d’Ille-et-Vilaine ;
Patricia Adam, Députée du Finistère ;
Philippe Tourtelier, Député d’Ille-et-Vilaine ;
Michel Vaxes, Député des Bouches-du-Rhône ;
Jean Cornil, Député fédéral, Chambre des Représentants (Belgique) ;
Luisa Morgantini, Vice-Présidente du Parlement européen ;
Bernard Poignant, Député européen, Maire de Quimper ;
Roselyne Le François, Députée européenne, adjointe au Maire de Rennes déléguée aux partenariats et aux relations internationales ;
Vittorio Agnoletto, Député européen, coordinateur du groupe d’amitié PE-Kurdes ;
Vincenzo Aita, Député européen ;
Frieda Brepoels, Députée européenne ;
Marie-Arlette Carlotti, Députée européenne ;
Giusto Catania, Député européen ;
Roberto Musacchio, Député européen ;
Dimitrios Papadimoulis, Député européen ;
Feleknas Uca, Députée européenne ;
Claudy Lebreton, Président du Conseil général des Côtes-d’Armor ;
Jean-Louis Tourenne, Président du Conseil général d’Ille-et-Vilaine ;
Daniel Delaveau, Maire de Rennes ;
Gaëlle Abily, vice-Présidente du Conseil régional de Bretagne en charge de l’égalité professionnelle, adjointe au Maire de Brest chargée de la culture ;
Christian Guyonvarc’h, vice-Président du Conseil régional de Bretagne chargé des affaires européennes et internationales, co-Président du réseau NRG4SD (réseau mondial des gouvernements régionaux pour un développement soutenable) ;
Pascale Loget, vice-Présidente du Conseil régional de Bretagne ;
Mona Bras, Conseillère régionale de Bretagne et porte-parole de l’Union Démocratique Bretonne ;
Naig Le Gars, Conseillère régionale de Bretagne ;
Joël Dutto, Conseiller municipal de Marseille et Conseiller communautaire de Marseille Provence Métropole ;
Geneviève Fréour, Conseillère municipale de Douarnenez ;
Monique Prévost, ancienne Maire de Douarnenez ;
Georges Avignon, adjoint au Maire de Chartres-de-Bretagne de 1997 à 2008 ;
André Métayer, Président des Amitiés kurdes de Bretagne ;
Francis Le Herissé, Président du MIDAF - 35132 Vezin-le-Coquet ;
Renée Le Mignot, Mouloud Aounit et Bernadette Hétier, membres du collège de la présidence du MRAP ;
Pierrick Hamon, Président de la Fondation Félicité de Lamennais, Saint-Brieuc, militant de l’entrée de la Turquie dans l’UE ;
Sylvie Jan, amie de Leyla Zana, ex-présidente de Femmes solidaires
Source: site Amitiés Kurdes de Bretagne