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mardi 25 mars 2008

NEWROZ LI HEMÛ KURDISTANÎYA PÎROZ BE

Les Kurdes, comme tous les ans, ont fêté le NEWROZ, leur nouvel an, le 21 mars. http://en.wikipedia.org/wiki/Newroz_as_celebrated_by_Kurds

Cette fête nationale est un moment de joie, de fraternité et surtout de PAIX pour les Kurdes. Cependant, les Etats turc et syrien célèbrent le NEWROZ autrement. Selon leurs traditions, il faut tuer le maximum de Kurdes. En effet, il y a eu 2 morts et de nombreux blessés en Turquie et trois morts en Syrie.


Comment expliquer cette barbarie lors d’une fête pacifique qui est le début du printemps ? Pourquoi une telle haine envers le peuple kurde ? Qu’avons-nous fait de mal ? Jusqu’à quand pourrions-nous rester citoyens de ces Etats barbares ? N’avons-nous pas le droit de célébrer nos fêtes en toute liberté comme les autres peuples ?

Je m’adresse aux grands défenseurs des libertés et de la démocratie : où êtes-vous ? Si vous défendez les libertés et les valeurs démocratiques SANS DISTINCTION, pourquoi ne condamnez-vous pas ces actes barbares ? Peut-être que nous ne méritons pas que ces braves hommes s’intéressent à nous.

Ce qui est certain, le peuple kurde a tout fait jusqu’à ce jour pour pouvoir exister et fera désormais tout pour obtenir ses droits même si cela devrait déboucher sur l’éclatement de ces Etats sauvages.

Feqîyê Teyran

dimanche 2 mars 2008

Quel péché avons-nous commis ?

A l’heure où le Kosovo accède à son indépendance avec la bénédiction des grandes puissances comme les États-unis et certains pays de l’Union européenne, les Kurdes ont eu droit, ces derniers jours, à des opérations militaires approuvées implicitement par ces mêmes puissances.

Que devons-nous faire pour plaire au monde entier ? Sommes-nous comme les Juifs qui doivent être persécutés pendant des milliers d’années pour enfin avoir la compassion du monde qui se déciderait à reconnaître notre existence ? Si c’est le cas, j’espère au moins que ce ne sera pas un Etat en Sibérie où il est difficile de danser.

Si l’on regarde l’histoire des Kurdes, on constate que ce peuple millénaire n’a jamais agi contre les intérêts de l’Humanité. Les Kurdes ont toujours pris part aux côtés des Hommes combattant l’injustice et oeuvrant pour la paix mondiale. Ils ne se sont jamais comportés injustement envers leurs voisins ou un autre peuple et en contrepartie de leur bonté, ils ont toujours été victimes d’oppression, voire de massacres et génocide.

Sommes-nous trop humains pour pouvoir exister en tant que nation ? Certains pays nous traitent de traîtres, de collaborateurs, enfin de tous les noms inimaginables. Je suis d’accord avec eux pour dire que nous sommes facilement manipulables. Cependant permettez-moi de poser à ces pays un certain nombre de questions qui relèvent du bon sens :

1) Tous les Turcs sont tous d’accords pour reconnaître que les Kurdes avaient été très actifs à leurs côtés dans la fameuse « Guerre d’indépendance ». D’ailleurs, ils le disent eux-mêmes lorsque cela les arrange. Mes chers amis Mongolo-Turcs, est-il normal et humain de traiter les Kurdes, qui vous ont aidés à obtenir l’indépendance de votre chère Turquie, comme un « sous-peuple» et de les priver de leurs droits naturels ? Est-ce votre manière de récompenser vos alliés ? Alors, je vous réponds : Entre alliés dont l’existence a toujours été renié et « traîtres » qui ont réussi à obtenir leur autonomie sur une partie de leur territoire historique, je préfère le statut de « traîtres » qui semble avoir plus d’avantage dans ce monde où les droits et les valeurs humains sont bafoués tous les jours.

2) Les Iraniens appliquent plus ou moins la même politique que leurs voisins turcs. Encore une fois, les Kurdes ont activement pris part aux côtés des Iraniens afin de renverser un pouvoir qui était considéré comme un régime autoritaire et irrespectueux des droits de l’Homme. Cependant, lorsque le Shah a été détrôné en 1979, les islamistes n’ont pas hésité à éliminer aussitôt les dirigeants Kurdes en vue d’empêcher d’éventuelles revendications. Les Kurdes ont donc été remerciés de cette manière pour leur courage et leur loyauté. Aujourd’hui, les groupes d’opposition au pouvoir en place tentent d’avoir le soutien des Kurdes et certains d’entre eux se permettent même de qualifier les Kurdes de « Américanistes ». Je leur réplique fermement : Nous soutiendrons les pays qui sont pour la démocratie et qui reconnaissent surtout le droit des Kurdes à l’autodétermination.

3) Le régime dictatorial de Saddam a pris fin lorsque les Etats-Unis ont décidé d’en finir avec ce dirigeant inhumain. Cette politique interventionniste américaine a constitué pour les Kurdes une occasion historique de consolider leurs acquis au sein d’un Etat fédéral. Pendant que les Irakiens sont en train de s’entretuer, les Kurdes préfèrent enterrer la hache de guerre et développer leur région dont ils ont obtenu l’autonomie dans les années 90. Malheureusement, les Irakiens sont jaloux des progrès que les Kurdes ont réalisés et estiment que les Kurdes collaborent avec les Américains à leur insu. Je réponds à ces Irakiens : Nous ne collaborons pas avec eux, nous tentons tout simplement de favoriser les intérêts de notre nation comme le font tous les autres pays du monde. N’oubliez pas que vous étiez bien contents d’organiser vos conférences, au Kurdistan, qui avaient pour objectif de renverser le régime de Saddam ! Ne soyez donc pas ingrats !

4) On pense que la Syrie n’est pas vraiment un pays qui dérange. J’ai envie de dire que c’est l’un des pires pays du Moyen-Orient en matière des droits de l’Homme. L’Etat syrien refuse de reconnaître juridiquement l’existence des Kurdes, ce qui explique pourquoi des milliers de Kurdes en Syrie (Kurdistan « syrien ») n’ont pas de carte d’identité. De plus, ces mêmes Kurdes sont victimes d’oppressions, voire de massacres. L’exemple le plus signifiant qui met en évidence le caractère sauvage de l’Etat syrien est la mort d’un député kurde qui a perdu la vie suite à la torture qu’il a subie. Je réponds à ces Syriens : Comment cohabiter avec vous alors que vous faites tout pour nous exterminer ?

Je m’adresse aux Etats qui ne souhaitent pas reconnaître l’existence des Kurdes. Vous avez deux choix simples : Exterminer le peuple kurde ou le reconnaître. Je pense que le deuxième choix est plus pertinent car les Kurdes disent toujours « Jîyan berwxedan e », « la vie est en elle-même une forme de résistance ». Par conséquent, tant que nous vivrons dans ce monde nous résisterons.